A propos de ce blog


Nom du blog :
cahierscotentin
Description du blog :
actualité littéraire des Cahiers du Cotentin. Publications de Michel Lebonnois et évènements
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
11.12.2006
Dernière mise à jour :
07.09.2015

RSS

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· La Maison qui chante (4)
· L'ours (4)
· Clic, Claque (1)
· Rien à Perdre (4)
· Destins (5)
· Les Vieux dangers (3)
· La Vierge des Morts (5)
· Interstice (1)
· Poèmes Cédric (3)
· Expressions LIBRES (3)

Navigation

Accueil
Gérer mon blog
Créer un blog
Livre d'or cahierscotentin
Contactez-moi !
Faites passer mon Blog !

Articles les plus lus

· Clic, Claque!
· Clique, Claque
· dernier épisode
· Le Secret d'Omonville
· L'ours qui a vu l'homme

· La Maison qui chante 1er épisode
· nouvelles
· à lire d'urgence
· Notes d'Exil
· poème plus
· Heure d'été
· 3ème épisode
· Le Roman Policier...
· Une Nouvelle
· 18 janvier, suite

Voir plus 

Statistiques 135 articles


Thèmes

amis annonce art belle bonjour bonne bonne année cadre chez coeur collection concours

Derniers commentaires

beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.n 'hésitez pas à
Par angelilie, le 07.04.2017

bonjour, bonjour, je viens de terminer crime et batiment, glané hier au salon du livre de torigni. il se passe
Par Christophe, le 18.04.2011

viviane moore, je connais ! villepin, j'vois pas qui c'est...
Par TYPH, le 14.04.2010

bonjour michel, c'est bruno moutard, le cobarbu de carsburg, l'homo sapiens qui sait qu'il pense et qui pense
Par Anonyme, le 07.03.2010

super cool
Par Anonyme, le 13.12.2009

Voir plus

RSS
Recherche

3ème épisode

3ème épisode

Publié le 16/10/2007 à 12:00 par cahierscotentin
3ème épisode

La soirée avançait, l’obscurité gagnait la pièce. Il ne resta bientôt plus comme lumière que la lueur de la flamme.
- « Je ne peux plus lire, dit Florent
- Je ne vois plus les pièces, dit Simon
- Ecoutez dit papa, elle va bientôt chanter..
- Chut ! fit maman en mettant son doigt sur sa bouche

Il faisait maintenant presque nuit dehors, et la vieille maison s’emplissait d’une obscurité que réchauffait la cheminée. Simon s’était assis tout près de maman, et Florent regardait son père. Alors une toute petite vibration se fit entendre, « trille ! », rien qu’une fois comme si la maison essayait sa voix. Les garçons se dressèrent d’un même mouvement. « Chut » firent papa et maman. On n’entendait plus un bruit, ni dedans, ni dehors. Et puis de nouveau « trille, trille, trille » un peu plus fort, et enfin la maison se mit à chanter, ça n’en finissait plus, un chant unique, toujours la même note vibrée qui devenait de plus en plus forte. Florent n’y tint plus, il demanda à voix haute :
- « Mais c’est quoi qui fait ça papa ? »

Aussitôt, la chanson s’arrêta.
- « C’était beau, dit maman
- Oui, mais ça fait un peu peur ! dit Simon
- Mais papa, c’est quoi qui fait ça ? redemanda le rationnel Florent
- Je crois que je sais, mais il faudra s’organiser pour en être sûrs. Pour ce soir c’est fichu, on lui a fait peur, elle ne va plus chanter. Et puis c’est l’heure de dormir depuis longtemps.
- Mais demain, on saura ?
- Je te le dirai au petit-déjeuner, quand vous aurez bien dormi. Au lit ! Vous tombez de sommeil !

Pour Simon, c’était déjà fait, il s’était endormi d’un coup la tête sur les genoux de sa maman. Papa le prit dans ses bras et le monta dans son lit. Florent n’avait pas demandé son reste, et en cinq minutes, le silence était revenu.

Les parents redescendirent pour remettre un peu en ordre les jeux et les livres, quand un « trille » timide se manifesta de nouveau.
- « A nous dit papa à maman, il faut qu’on sache où il se cache pour le leur montrer demain.
- Peut-être pourrait-on l’attirer avec une lampe de poche ? proposa maman
- Bonne idée ! Trouves-en une pendant que j’essaye de situer l’origine du chant. Il est au rez-de-chaussée, et la maison n’est pas si grande.

Le temps pour maman d’aller chercher la torche dans la voiture, elle trouva son mari en arrêt, comme un chien de chasse devant un terrier :
- « Je crois qu’il est là, au bas de la porte de la cuisine. Eclaire un peu, juste au pied du chambranle.

Le rayon de lumière se fixa sur un tout petit trou dans le vieux bois de l’encadrement de la vieille porte, dans cette vieille maison.
- « Reculons-nous et attendons. Eclaire bien le trou
- Ne bougeons plus… Regarde !

Du petit trou au bas de la vieille porte étaient sorties deux longues antennes toutes fines qui semblaient palper l’air extérieur. Elles allaient et venaient vers le haut, vers le bas, à droite, à gauche, et recommençaient en s’allongeant encore un peu. Et puis dans le rayon de lumière apparut une petite tête noire sur laquelle s’agitaient les antennes. Enfin le peureux animal sortit tout entier, attiré comme un papillon par la lumière : un corps noir long d’à peine plus de deux centimètres sur lequel étaient fixées deux ailes jaunes triangulaires, ou plutôt deux élytres qui recouvraient deux ailes minuscules transparentes, qui se mirent soudain à vibrer et le son produit par cette vibration, d’abord léger, s’amplifia jusqu’à remplir la pièce « Trille, trille, trille, trille », de plus en plus fort. Le mouvement d’un pied dut brutalement lui faire peur, il disparut en un éclair au fond du trou.
– « Ne l’effrayons pas davantage, c’est bien ce que pensais…
– Un grillon ! J’avais aussi reconnu son chant, mais je ne me souviens pas en avoir jamais vu d’aussi près ! Il faut que les enfants le voient !